Anxiété et inégalités sociales : stabilité préoccupante 2017-2021 !

par adm
État anxieux : des inégalités sociales marquées selon le sexe, le niveau d'éducation et les revenus.

L’anxiété reste un mal persistant et égalitaire, touchant de manière constante la population française adulte entre 2017 et 2021, malgré les bouleversements sociaux et sanitaires. Selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France, les chiffres révèlent une stabilité surprenante de la prévalence des états anxieux, tout en mettant en lumière l’impact significatif des inégalités sociales sur cette problématique. En dépit de la pandémie de Covid-19, qui a exacerbé de nombreux troubles mentaux à l’échelle mondiale, les taux d’anxiété en France n’ont pas connu de hausse notable, défiant ainsi les attentes de nombreux spécialistes de la santé.

Une Stabilité Inattendue

Le rapport de Santé publique France présente des données intrigantes sur la prévalence de l’anxiété parmi les adultes. En 2021, le score moyen d’anxiété se situait à 6,46 points, avec une disparité notoire entre les sexes : les femmes affichant un score moyen plus élevé de 7,33 contre 5,52 pour les hommes. Ces chiffres mettent en lumière une constance remarquable par rapport à 2017, où la prévalence globale était de 13,5 % contre 13 % en 2021.

Démographie et Prévalence

La distribution par âge montre que les individus entre 25 et 64 ans sont les plus touchés, avec une prévalence d’environ 15 %. Cependant, une diminution est observée chez les plus de 65 ans, avec une prévalence qui chute à environ 7 %. Cette tendance démontre que les jeunes et les adultes en milieu de vie sont particulièrement vulnérables aux états anxieux.

Impact des Facteurs Socio-économiques

Les résultats soulignent également l’influence des conditions socio-économiques sur les niveaux d’anxiété :
– Personnes avec un niveau d’études inférieur au baccalauréat : 14,8 %
– Chômeurs : 19,8 %
– Personnes inactives : 21,3 %
– Individus confrontés à des difficultés financières : 24,5 %

Comorbidités et Risques Accrus

Un aspect alarmant de l’étude est le lien entre l’anxiété et d’autres troubles mentaux. Avoir vécu un épisode dépressif caractérisé ou des pensées suicidaires au cours de l’année précédente augmente significativement le risque d’état anxieux.
– Risque accru chez ceux ayant eu un épisode dépressif : Odds Ratio (OR) de 3,9 chez les hommes et 4,3 chez les femmes
– Pensées suicidaires : OR de 5,9 chez les hommes et 3,1 chez les femmes

Recommandations pour une Approche Intégrée

Face à ces constats, les auteurs de l’étude recommandent des évaluations croisées pour mieux identifier et prendre en charge les troubles anxieux chez les patients présentant également des symptômes dépressifs ou des pensées suicidaires. Cette approche holistique est essentielle pour améliorer le bien-être mental et prévenir les risques suicidaires chez les personnes souffrant d’anxiété.

L’étude, qui fait partie d’une initiative plus large sur la santé mentale en 2025, appelle à une prise de conscience et à des actions ciblées pour répondre à ces défis persistants. Avec des données aussi précises et une analyse approfondie, il devient possible de mieux comprendre et de combattre les états anxieux dans une perspective à la fois individuelle et collective.

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