Découvrez pourquoi la vaccination HPV est maintenant recommandée jusqu’à 26 ans!

par adm
Vaccination HPV : la HAS favorable au rattrapage chez les femmes et les hommes jusqu'à 26 ans révolus

La Haute Autorité de Santé (HAS) a émis une recommandation au ministère de la Santé pour étendre le programme de vaccination de rattrapage contre les papillomavirus humains (HPV) à tous les individus, femmes et hommes, jusqu’à l’âge de 26 ans accomplis, sans considération de leur orientation sexuelle.

L‘instance sanitaire française, la Haute Autorité de Santé, propose que la campagne de vaccination contre les HPV soit accessible à tous les jeunes adultes jusqu’à 26 ans, sans distinction de leur orientation sexuelle.

Actuellement en France, la vaccination de rattrapage pour les HPV est conseillée uniquement pour les groupes suivants si aucune vaccination n’a été faite entre 11 et 14 ans :

  • les jeunes femmes et hommes de 15 à 19 ans;
  • les hommes de 20 à 26 ans ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes.

Pourquoi un rattrapage vaccinal jusqu’à 26 ans?

La HAS a lancé cette recommandation après une auto-saisie, motivée par une sollicitation de la part du laboratoire MSD (GARDASIL 9) et de l’association Imagyn, qui milite pour les droits des patientes atteintes de cancers gynécologiques. Plusieurs arguments soutiennent cette extension de l’âge de vaccination.

Une stratégie pour augmenter la couverture vaccinale

Selon la HAS, proposer la vaccination à un public plus large permettrait d’améliorer la couverture vaccinale en France et de diminuer l’incidence des maladies liées aux HPV, comme le cancer du col de l’utérus. Les taux de vaccination restent insuffisants, tant chez les adolescents de 11 à 14 ans que chez ceux de 15 à 19 ans :

  • pour les 11 à 14 ans : malgré une hausse grâce aux campagnes scolaires, seulement 54,6 % des filles et 25,9 % des garçons de 15 ans ont reçu une dose de vaccin fin 2023;
  • pour les 15 à 19 ans : la vaccination de rattrapage entre 15 et 19 ans reste peu répandue, avec seulement 4,8 % des filles et 1,9 % des garçons vaccinés.

« De nombreux pays européens, en particulier ceux avec une haute couverture vaccinale, proposent des programmes de rattrapage pour les jeunes adultes », souligne la HAS.

Prévenir une perte d’opportunité chez les jeunes adultes

La HAS rappelle l’importance de vacciner en priorité les jeunes entre 11 et 14 ans. Toutefois, elle note qu’environ 3,6 millions de jeunes adultes de 20 à 26 ans en 2025 n’auront pas eu accès à cette vaccination durant leur adolescence. Offrir une possibilité de rattrapage éliminerait une inégalité de chances et tout type de discrimination liée à l’orientation sexuelle.

La vaccination après 19 ans est d’autant plus pertinente que :

  • trois quarts des jeunes adultes de moins de 25 ans ne montrent aucun signe d’infection active par les HPV;
  • cependant, ces jeunes restent à haut risque de contracter et de transmettre le virus, particulièrement les femmes entre 20 et 24 ans où le pic d’incidence est le plus élevé;
  • le risque d’infection augmente au début de l’activité sexuelle, avec 60 % des premières infections survenant dans les cinq ans suivant le premier rapport sexuel.

Un vaccin sûr et efficace pour les jeunes adultes

La HAS a étudié les données de sécurité et d’efficacité du vaccin GARDASIL 9 chez les adultes de 19 ans et plus. Ce vaccin est recommandé en France pour prévenir les lésions précancéreuses du col de l’utérus et les verrues génitales chez les femmes et les hommes de 16 à 26 ans, y compris ceux déjà infectés ou non par les HPV avant la vaccination.

Une vaccination bien acceptée

En outre, la HAS mentionne que l’acceptation du vaccin est très positive chez les 18-24 ans, avec environ 80 % d’avis favorables en 2023-2024, ce qui renforce l’argument pour étendre la vaccination à cet âge.

Application pratique : 3 doses et coordination avec d’autres vaccins

Pour les jeunes adultes de 19 à 26 ans, le protocole vaccinal préconisé inclut 3 doses, administrées à 0, 2 et 6 mois, similaire à celui recommandé pour les adolescents à partir de 15 ans. GARDASIL 9 peut être administré simultanément avec d’autres vaccins recommandés pour cette tranche d’âge :

  • le rappel dTcaP (diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite) à 25 ans;
  • la vaccination de rattrapage contre les infections invasives à méningocoques (vaccins ACWY), désormais recommandée entre 15 et 24 ans.

La HAS conclut en rappelant que la vaccination contre les HPV ne remplace pas le dépistage du cancer du col de l’utérus, car elle ne protège pas contre tous les types d’HPV à haut risque. Toutes les femmes, vaccinées ou non, doivent poursuivre un suivi gynécologique régulier après 25 ans.

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