La lutte contre le chikungunya rencontre un nouveau carrefour en matière de politique de vaccination. Alors que l’Agence européenne du médicament (EMA) a récemment levé certaines restrictions sur l’utilisation du vaccin IXCHIQ pour les personnes âgées de 65 ans et plus, la position en France reste inchangée et quelque peu controversée. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) persiste : le vaccin IXCHIQ n’est toujours pas recommandé pour cette tranche d’âge, malgré les nouvelles directives européennes. Cette divergence soulève des questions cruciales sur la sécurité, l’efficacité et les stratégies de santé publique adaptées aux populations vulnérables.
Sommaire
Contexte Européen et Décisions Françaises
En mai 2025, suite à des signalements d’effets indésirables graves, l’EMA avait temporairement contre-indiqué l’usage de IXCHIQ pour les seniors. Ces incidents, majoritairement observés chez les personnes âgées, ont conduit à une réévaluation rigoureuse. Après analyse, le comité de pharmacovigilance européen a conclu que les bénéfices du vaccin pouvaient l’emporter sur les risques pour cette population à haut risque de développer des formes sévères de la maladie.
Détails des incidents rapportés
- 28 cas d’effets indésirables graves ont été signalés globalement, dont la majorité concernait des seniors.
- Des symptômes similaires au chikungunya, exacerbations de maladies chroniques et complications cardiaques et neurologiques ont été les plus fréquemment reportés.
- Des hospitalisations et même quelques décès, dont un dû à une encéphalite, ont été recensés.
Malgré ces conclusions, en France, les directives restent inchangées. L’ANSM recommande de ne pas administrer IXCHIQ aux personnes de 65 ans et plus, insistant sur une approche de précaution, surtout dans les régions de La Réunion et de Mayotte où le virus est très actif.
Limitations et Précautions
La stratégie vaccinale française souligne également des restrictions spécifiques pour d’autres groupes :
- Contre-indication chez les patients immunodéficients ou immunodéprimés, quel que soit leur âge.
- Interdiction de coadministration avec d’autres vaccins, faute de données sur la tolérance et l’immunogénicité.
En Attente de Nouvelles Directives
La situation pourrait évoluer avec l’introduction d’un nouveau vaccin, VIMKUNYA, dont la place dans la stratégie vaccinale n’est pas encore définie. Les recommandations de la Haute Autorité de santé, prévues pour début 2026, seront déterminantes pour les orientations futures, possiblement en intégrant les deux vaccins disponibles.
L’ANSM, en collaboration avec le ministère de la Santé, continue de surveiller de près les développements internationaux et nationaux pour ajuster les recommandations de manière à protéger au mieux toutes les populations contre le chikungunya, tout en assurant la sécurité des patients avec des approches basées sur des preuves solides.
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