En vertu d’un arrêté paru dans le Journal officiel le 6 avril 2025, il est désormais permis aux techniciens de laboratoire de réaliser des prélèvements nasopharyngés, oropharyngés, salivaires et nasaux, à condition qu’ils soient sous la supervision d’un biologiste médical et qu’ils aient reçu une formation adéquate.
Le Journal officiel du 6 avril 2025 a publié un décret autorisant les techniciens de laboratoire médical à effectuer des prélèvements nasopharyngés, oropharyngés, salivaires et nasaux en plus des prélèvements sanguins déjà autorisés, ouvrant ainsi la voie à une extension de leurs compétences en matière de prélèvements pour les examens de biologie médicale (cf. Encadré).
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Sommaire
Intégration des nouvelles compétences dans la législation
Ce décret fait suite à l’expansion des compétences qui avait été initiée durant la crise sanitaire de la Covid-19. À cette époque, il était permis de manière exceptionnelle aux techniciens de laboratoire de réaliser ces types de prélèvements durant l’état d’urgence sanitaire. Ces pratiques avaient été suspendues post-pandémie.
En septembre 2024, face à une augmentation des cas de coqueluche, le syndicat des biologistes a interpellé la direction générale de l’Offre de soins (DGOS) concernant l’impossibilité pour les techniciens de continuer à réaliser ces prélèvements, soulignant les défis posés par cette restriction.
Prérequis et conditions
La nouvelle réglementation permet aux techniciens de laboratoire médical d’étendre leurs compétences sous plusieurs conditions :
- les prélèvements doivent être effectués sous la supervision d’un biologiste médical ;
- ils doivent être réalisés sur ordre d’un médecin ou d’un infirmier pratiquant en avancée ;
- le technicien doit avoir été formé pour ces prélèvements et posséder une attestation. Les modalités de cette formation sont déterminées par un arrêté du ministre de la Santé et la formation est assurée par un professionnel de santé qualifié.
Le décret stipule également que les techniciens peuvent réaliser tous les prélèvements sans nécessiter de certificat ou d’attestation :
- s’ils détiennent un diplôme d’État de technicien de laboratoire médical acquis après une formation débutée après le 31 juillet 2024 ;
- ou s’ils ont été formés dans un programme reconnu par le ministre de la Santé, où les prélèvements étaient enseignés selon des critères comparables à ceux requis pour l’obtention du certificat ou de l’attestation.
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