La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise désormais un dépistage systématique de l’infection à cytomégalovirus (CMV) chez les futures mères présentant un statut sérologique négatif ou indéterminé. Cette recommandation, conditionnée par une future réévaluation après trois ans, marque un tournant dans la prise en charge de cette infection durant la grossesse.
Sommaire
Prévention des complications fœtales liées au CMV
L’objectif principal de cette mesure est de limiter les conséquences sérieuses pour le fœtus, notamment les troubles auditifs et neurologiques qui peuvent découler d’une infection maternelle par le CMV. Pour élaborer sa recommandation, la HAS a pris en compte divers facteurs :
- l’impact de l’infection par le CMV ;
- l’efficacité des tests de dépistage sérologique ;
- les informations disponibles sur le traitement par valaciclovir ;
- les avantages présumés du dépistage ;
- les considérations éthiques ;
- les pratiques actuelles en France et les recommandations internationales.
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Un changement de cap par rapport aux recommandations antérieures
La nouvelle position de la HAS diffère significativement des recommandations précédentes. Historiquement, le dépistage systématique n’était pas encouragé en France, principalement en raison des incertitudes sur l’efficacité des traitements et du rapport bénéfice/risque. Néanmoins, l’utilisation croissante du valaciclovir et la pratique de plus en plus répandue du dépistage ont remis en question cette approche conservatrice.
Actuellement, environ un tiers des femmes enceintes françaises sont dépistées pour le CMV, bien que de façon inégale selon les régions, ce qui crée des disparités dans la prise en charge.
Pour les femmes enceintes à statut sérologique négatif ou inconnu
La HAS recommande que le dépistage soit effectué au premier trimestre de la grossesse, intégrant une série de tests sérologiques spécifiques (IgM, IgG, avidité IgG) dans les examens de routine.
Des conditions spécifiques pour le dépistage
- Information et consentement : Il est crucial d’informer les patientes pour obtenir leur consentement éclairé et les sensibiliser aux pratiques d’hygiène préventive, notamment pour les femmes séronégatives.
- Formation des professionnels : Une formation adéquate est nécessaire pour une mise en œuvre uniforme et conforme aux directives.
- Évaluation des outils de diagnostic : Il est important de vérifier la fiabilité des tests de dépistage utilisés.
- Utilisation appropriée du valaciclovir : Il faut accompagner l’utilisation de ce médicament pour minimiser les risques, notamment la néphrotoxicité.
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Collecte de nouvelles données
La HAS suggère également de réaliser des études pour clarifier plusieurs points, tels que l’épidémiologie de l’infection, l’efficacité et la sécurité du valaciclovir, et la performance des tests de dépistage.
Décision finale du ministère de la Santé
Il appartient désormais au ministère de la Santé de déterminer l’implémentation du dépistage, en tenant compte des recommandations et des conditions établies par la HAS. Un rapport évaluant le programme devra être présenté au Parlement dans l’année suivant sa mise en place.
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