Souvent considérée comme une option plus saine et légère, une certaine catégorie de viande a longtemps été privilégiée dans nos cuisines, fréquemment choisie pour sa simplicité de préparation et ses bénéfices perçus sur la santé. Cependant, une étude récente bouleverse cette perception en révélant des liens potentiels entre sa consommation excessive et une augmentation significative des risques de certains types de cancers digestifs. Ce constat interpelle et remet en question des habitudes alimentaires bien ancrées parmi nous.
Sommaire
Une étude révélatrice
L’enquête en question, menée par des chercheurs italiens et publiée dans la revue Nutrients, a suivi 4 869 adultes sur une période de près de 19 ans. Les résultats ont de quoi surprendre : les participants consommant plus de 300 grammes de volaille par semaine présentaient un risque accru de 127 % de décès par cancer gastro-intestinal par rapport à ceux qui en consommaient moins de 100 grammes. Chez les hommes, ce chiffre s’élève même à 161 %.
Les chercheurs ont également noté que même à des doses plus modérées, entre 100 et 200 grammes par semaine, le risque de décès par cancer digestif augmentait de 65 %.
Impact et réactions
Ces conclusions ont rapidement fait l’objet de débats au sein de la communauté scientifique et des médias. Le National Chicken Council, principal organisme de promotion de la volaille aux États-Unis, a émis des réserves quant à ces résultats, qualifiant l’étude de « préliminaire » et soulignant son caractère observationnel sans lien de causalité prouvé. Ils ont également pointé du doigt l’absence de détails sur la méthode de cuisson et la provenance de la viande.
Questions des nutritionnistes
Certains nutritionnistes ont, par ailleurs, évoqué la possibilité que d’autres facteurs tels que le régime alimentaire global, le niveau d’activité physique et la consommation d’alcool et de tabac puissent influencer les résultats, rendant difficile l’isolement de l’impact de la consommation de volaille seule.
Conséquences pour notre alimentation
Longtemps vue comme une alternative plus saine à la viande rouge, la volaille est souvent consommée plusieurs fois par semaine dans de nombreux foyers. Ces nouvelles informations amènent à réfléchir sur la diversité nécessaire dans nos sources de protéines. Les recommandations des nutritionnistes restent constantes : il est conseillé de varier les sources de protéines en intégrant des légumes secs, du poisson, des œufs, et d’être vigilant quant aux méthodes de cuisson. Il est essentiel d’éviter les cuissons à haute température comme les grillades intenses ou les fritures, qui peuvent générer des composés nocifs.
Réduire la fréquence de consommation de volaille sans pour autant la bannir permet de maintenir un régime alimentaire équilibré et de prévenir les risques associés à une surconsommation.
FAQ – Tout savoir sur la volaille et la santé
– La volaille est-elle vraiment meilleure que la viande rouge ? En général, la volaille contient moins de graisses saturées, mais tout dépend des quantités et de la fréquence de consommation.
– Peut-on manger du poulet tous les jours ? Techniquement, oui, mais il est préférable de varier les sources de protéines pour maintenir une alimentation équilibrée.
– Quelle quantité de volaille est conseillée par semaine ? Il n’y a pas de seuil universel, mais limiter la consommation à deux ou trois fois par semaine est souvent suggéré.
– Quels sont les risques d’une surconsommation de volaille ? Outre les méthodes de cuisson problématiques, une consommation excessive pourrait être liée à un risque accru de certains cancers digestifs, selon des études récentes.
– La volaille est-elle classée comme cancérigène ? Non, elle n’est pas considérée comme cancérigène avéré, mais la prudence reste de mise en ce qui concerne les quantités consommées.
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